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Saint-Christoly, le saint qui préserve "de la mort subite"

 

La pièce maitresse retrouvée dans les ruines de Saint-Christoly demeure la tête d'un saint. Un Saint-Christophe, ou -peut être - un saint Blaise, qui avait une chapelle dans le bas-côté de l'église, où par testament un Amanieu de Ruat voulut être enterré en 1776.

L’église l’église Saint-Christoly était dédiée à Saint-Christophe, que les vieux textes l’appelaient Sanctus-Christophorus (Christophotus = Porte Christ), ce que le parler gascon transforma d'avord en Sent Christaudi, Sent Christole ou Christolla puis en Saint-Christophle et Saint Christoly à l’époque des rois de France. Cette forme gasconne se retrouve dans de nombreux sanctuaires d'Aquitaine : Saint Christoly de Médoc, Saint Christoly de Blaye.

 

 

Chaque année, la "Saint-Christoly" se célébrait, en même temps que la Sent-Jacme (Saint-Jacques). C'était le 25 juillet, jour de l'entrée en fonction des Jurats. Les pèlerins venaient de toute la région pour la bénédiction de médailles et d'un baril d'huile sous l'invocation de Saint-Christoly Les registres portent la trace du 25 juillet de l'an 1484 date de la fête de Saint Christoly à Bordeaux, où le curé de la paroisse, Jean du Vilar, nommé depuis un mois par Monseigneur André d'Espinay son évêque, a célébré la grand messe chantée où selon le rituel de l'église gallicane ( nom de l'Eglise Catholique en France jusqu'en 1870), s'échangeait le baiser de paix, après la lecture de l'Evangile présenté sous le chandelier à sept branches.

 

La fête est demeurée importante jusqu'à la Révolution, puisqu'en juillet 1778, le curé de Saint Christoly rappelait aux habitants du quartier annexé de Saint Paul) que le 25, est le jour de la fête patronale, et qu'il doit être chômé.

 

D'aucuns avancent que la forme: Christ-Oly - peut avoir comme première origine les mots chrestos = oint et olli = huile; en ce cas il nous faudrait penser que très primitivement cette église était l'une de celle où l'on confectionnait les krismas ou huiles d'onctions pour l'aide aux malades et aux affligés selon les rituels gallicans. De l'huile de Saint Antoine contre la peste à l'huile de Saint Fort pour la protection des enfants, l'Eglise Bordelaise a été une grande dispensatrice d'huiles charismatiques.

 

En 1903, a été retrouvée une pierre creusée et ornée de volutes feuillagées. Sans doute est-ce elle qui contenait la fiole d'huile pour l'onction des malades. La médaille et le krisma étaient bénis rituellement chaque 25 juillet. Ainsi a succédé au culte de Mercure, dieu du commerce, des voyageurs et des messagers, celui de Saint Christoly (Saint Christophe), saint patron des voyageurs et par extension des automobilistes qui préservait des accidents graves et de la mort subite. Et, traditionnellement à Bordeaux, eut lieu une bénédiction des automobiles ce jour là.

De nombreuses confréries, tenaient leurs cérémonies dans cette église: les ouvriers orfèvres et argentiers ainsi que les soyeux qui s'y rendaient tous les quinze août lors de la fête gallicane de l'Assomption instituée dans la ville par Monseigneur Arthus de Montauban sur l'ordre du roi Louis XI. Les drapiers, peigneurs de laine et sargeurs se réunissaient à Saint Christoly pour les vêpres dans la chapelle Saint Blaise. Des familles marquantes avaient des résidences dans cette paroisse et s'y sont mariées : les Ruat, Lafaurie de Monbadon, Le Quien de la Neuville, d'Alphonse, de La Chassaigne, de Tersis, de Gombaud, etc. Mais à l'opposé, beaucoup de paroissiens, notamment près de Saint-Paul, étaient très pauvres comme en témoigne le constant souci des dames de Charité de Saint-Christoly au XVIIIème siècle.

A ce jour,
plus de 3000
bordelais ont signé la pétition pour que la place Saint-Christoly conserve son nom !


Faut-il débaptiser toutes les rues de Bordeaux ?

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Faut-il débaptiser toutes les rues de Bordeaux ?

 

Après Saint-Christoly,  Saint-Projet,  Saint-Pierre,  Saint-Rémi, Sainte-Colombe, Saint-François,  Puy-Paulin, et autres noms de rues du vieux Bordeaux etc…..

 

Dans la presse : 

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